La Presse publie aujourd'hui le dernier d'une série de trois reportages sur le bonheur.
Ces articles m'ont accroché. Le sujet m'intéresse en soi mais encore plus dans une perspective de coaching.
J'ai bien aimé la distinction que les Britanniques font entre well-being et happiness. Celle entre bien-être et bonheur. Amusant de constater aussi que, comme peuple, les Québécois ne soient pas, semble t-il, prêt! Nous ne sommes pas assez "matures" pour le bonheur. Heureusement, de nombreux individus le sont et se sont nos clients (du moins je vous le souhaite).
Leurs buts, leurs objectifs, leur cibles de développement ne sont-ils pas des jalons de ce que l'on pourrait appeler "bonheur" ? N'aspirent-ils pas à un bien-être supérieur...à un niveau supérieur de bonheur ? Convaincus de ce qu'ils leur manquent ou de ce qu'ils doivent atteindre pour ressentir cette paix intérieure.
"Pourquoi n’apprendrait-on pas à être heureux ? On a le choix : on peut laisser aller notre vie à la dérive ou on peut lui indiquer un sens, une direction. " mentionne Mathieu Ricard. Notre travail n'est-il pas d'aider nos coachés à se mettre en marche vers cette direction ? Et si la définition du bonheur, ou l'état de bien-être de notre coaché ne répond pas à la nôtre ? Doit-on faire le travail ? Là-dessus, j'abonde dans le même sens que Mathieu Ricard lorsqu'il mentionne que "C’est le bien-être et non la croissance pure et dure qui devrait guider nos décisions."
Les enfants
Bien que je ne travaille pas avec les enfants, je suis père de deux petits bonhommes et j'ai une préoccupation constante de les "équiper" à faire face au monde qui sera le leur. Avoir la discipline de leur inculquer une discipline. 'C’est vrai, la discipline fait peur. Au Québec, ce mot a définitivement une connotation péjorative." mentionne Mme Charest de l'Ordre des Psychologues.
Entre les discours culpabilisants envers les parents qui laissent leur enfants à la garderie et le retour de la mère au foyer; celui de laisser les enfants être des enfants vs la propension à les tenir occupés à un point tel que leur agenda est plus rempli que le mien, des fois je m'y perd. Par contre l'impératif d'"apprendre aux enfants à utiliser leurs forces et leurs ressources intérieures… » demeure.
D'autant plus qu'il y a quelques années une étude américaine a démontré que les enfants ayant une forte auto-discipline (delayed gratification) ont une tendance plus forte à "réussir". Une autre plus récente, cité dans les articles, démontre que les jeunes ayant cette caractéristique se définissent aussi comme plus "heureux".
Pour en arriver là, il faut, à mon avis, être parfois plus coach que parent.
D'ailleurs ça urge...on commence à parler d'un "Ministère du Bonheur" et ça, ça m'inquiète au plus haut point.
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